Origine du nom 

C’est dans l’ouvrage la paroisse de Saint-Saturnin de Lucian, de l’abbé Gérard Alzieu, que l’on trouve des informations concernant le toponyme de la commune. Ainsi, c’est avec la construction d’une chapelle, située à la sortie du village, que l’origine du nom de Saint-Saturnin-de-Lucian peut en partie s’expliquer. La première mention écrite de cette paroisse remonte à 1067. Connue au XIIIe siècle sous le nom de Notre-Dame-du-Figuier, la chapelle se trouva progressivement abandonnée et ruinée. Reconstruite par la famille Puech en 1855, des fouilles archéologiques autour de l’édifice ont permis de mettre au jour des poteries antiques et des mosaïques romaines. Ces découvertes démontrent l’existence d’une villa gallo-romaine qui donna naissance à un bourg nommé Lucianus. C’est de cette appellation antique que le nom de Lucian trouve son origine. Plus tard, une église sous le vocable de Saint-Saturnin[1] fut construite. C’est donc avec ces deux patronymes que l’étymologie de Saint-Saturnin-de-Lucian a été fondée.

Localisation (cliquer pour accéder à Google Maps) 

La commune de Saint-Saturnin-de-Lucian est située au nord-ouest de Montpellier, au pied des premiers contreforts du Larzac. Dominée par le Rocher des Deux Vierges, la commune de 983 ha possède un territoire géologique varié. Entre de vastes étendues de plaine et les zones du piémont, les ruisseaux qui traverse Saint-Saturnin sont : Lagamas, le pas de Rials, le ravin de Malpas, la fontaine de Jaoul, les ruisseaux de Larmoux, de Peyraube, ou encore celui de l’Argenteille.

 

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Vue aérienne de Saint-Saturnin, 
4Vents_Communauté de Communes Vallée de l’Hérault

Histoire de Saint-Saturnin-de-Lucian

Comme pour la plupart des communes, c’est à partir d’une villa gallo-romaine que l’agglomération se serait constituée. Durant le Moyen Age, on sait que la population était sous domination féodale de la famille qui portait le nom des Deux Vierges. Cette seigneurie du terroir de Lucian avait établi sa demeure fortifiée au sommet d’un pic, aujourd’hui nommé « Rocher des Deux Vierges ». Par la suite, la seigneurie passa dans les possessions de l’évêque de Lodève. A cette époque, la commune occupait une place importante dans l’organisation religieuse et administrative. En effet, la paroisse de Saint-Saturnin, attestée au XIe siècle, comprenait trois communautés : Saint-Saturnin, Arboras et Jonquières.  Dans ces temps féodaux, le village se présentait sous la forme d’un quadrilatère, sorte de place forte ceinturé de remparts et de tours dont quatre portes en défendaient l’entrée.

Au niveau de son économie, la commune a vécu pendant longtemps de la polyculture, essentiellement agricole et pastorale. Le vin, les céréales dont l’orge étaient récoltés dans le tènement des Deux-Vierges, l’amandier ou encore l’olivier constituaient les principales denrées. Au XVIIIe siècle, l’économie continua de prospérer grâce à ses ressources agricoles mais aussi industrielles. C’était des fabriques de verrerie qui ont été particulièrement présentes dans le territoire. Puis, comme beaucoup de communes du Languedoc, l’essor industriel de la fin du XIXe siècle amena l’hégémonie du vin et la commercialisation des raisins de table. Depuis cette date, la commune de Saint-Saturnin-de-Lucian vie essentiellement de son activité vinicole et viticole. Preuve de son rayonnement, la gamme des vins de Saint-Saturnin « coteaux du Languedoc » a reçu l’Appellation d’Origines Contrôlée en 1985.L’enceinte était commandée par un donjon qui, de nos jours, constitue l’actuel clocher de l’église Saint-Saturnin. Partant de là, les remparts entouraient les maisons basses et voutées, les protégeant contre les assaillants. C’est à partir du XVIIIe siècle que les fortifications commencèrent à être abattues. Selon l’ouvrage d’Emile Appolis, le diocèse de Lodève,  l’évêque jean-Georges de Souillac avait aperçu en octobre 1741, que la tour du Portail du Murier menaçait de se ruiner. Celui-ci ordonna de l’abattre jusqu’au niveau de la muraille de la ville. Les habitants ont été autorisés à se servir des tours de l’enceinte. La tour dite de Laurensou, la tour ronde et le bas d’une autre furent occupées par des particuliers. Depuis, le village s’est agrandi au-delà de ces limites médiévales et l’enceinte ne garde que peu de témoignages de son existence. C’est dans la rue des écoles, la place de la fontaine, le jeu de ballon et le quai que les remparts délimitaient autrefois le village. Aujourd’hui, on peut encore voir les vestiges de la forteresse, notamment les tours qui se situent dans la partie de la rue des écoles.

[1] : Saint-Saturnin est un Apôtre, martyr de Toulouse au IIIe siècle.