Origine du nom

Un domaine du général romain Naevius, désigné par Naevianum apparaît au cours de la période gallo-romaine. En 990, Nebiano est relevé dans le cartulaire de Béziers. En 1160, le castellum de Nébian figure dans le cartulaire des Guilhem. Entre 1770 et 1775, la carte de France de Cassini fixe l’orthographe actuelle du village.

Localisation (cliquer pour accéder à Google Maps)

Entouré par les communes de Clermont-l’Hérault, Lieuran-Cabrières et Villeneuvette, Nébian est à 2,5 km de Clermont l’Hérault et à 31 km au nord-ouest de Sète. Le ruisseau du Lieutre, le ruisseau de la Grange, le ruisseau de la Carrièrasse sont les principaux cours d’eau qui traversent la commune. A l’ouest, serpente la vallée de la Dourbie. Cette rivière, où s’égrènent encore de nos jours des moulins désaffectés, forme de nombreux méandres jusqu’à sa confluence avec le fleuve Hérault sur la commune de Canet.

Histoire

Les premières implantations de la population se situent toutes hors de l’actuel village. Selon Laurent Schneider, il y aurait eu plusieurs naissances du futur Nébian.

L’oppidum qui se trouve sur le site du Roc du Cayla, au-dessus de la vallée de la Dourbie, jouait un rôle de forteresse au cœur d’un réseau de circulation commerciale, à l’échelle de la vallée.

La période 600-900 de notre ère voit apparaître une série d’édifices religieux. L’église paroissiale de Saint-Julien-de-Brioude est construite vers 900. Comme elle est le premier lieu de culte chrétien du village, l’église formait un pôle de regroupement de la population. Depuis, cette église a subi de très nombreux remaniements successifs.

La chapelle de Saint-Jean-de-Lestinclières, proche de la Dourbie, est le premier lieu d’urbanisation. De plan carré, elle fut construite au IXe siècle. Un autel cippe et une croix wisigothique ont été retrouvés et sont actuellement visibles dans l’église Saint-Julien.

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Village de Nébian,  Naïs-Taussac (28/03/2012)

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Village de Nébian, Micola Luc/Pays Cœur d’Hérault

Au regard des constructions majeures de la période médiévale (Xe au XVe siècle), on s’aperçoit que l’histoire écrite de Nébian apparait en 1038. Un acte de donation fait part d’un castellum à Nébian qui était établi hors du bourg actuel. Situé en hauteur, au-dessus de la chapelle de Lestinclières, il commandait la vallée de la Dourbie.

On ignore pourquoi ce château n’est pas devenu le pôle de développement du village. Sans-doute pour des raisons d’équilibre commercial régional : deux pôles voisins se seraient opposés, l’un sur le Ronel, l’autre sur la Dourbie dont l’effet de concurrence a pu  être conflictuel.

De plus l’arrivée de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem ne favorise pas la naissance d’un village unique et concentré. Les Hospitaliers constituent des espaces polynucléaires, d’urbanisation et d’activités formant de petites concentrations, (moulins sur la Dourbie, carrière de meules aux Baumes, tour du Puech Auger…). Ils créent également des constructions majeures : une enceinte autour de l’église Saint-Julien ainsi que l’enclos de la Commanderie au XIIe siècle. La ville intra-muros proprement dite se serait développée entre le XIIe et le XIVe siècle.

Du XVe au XVIIIe siècle, le village de Nébian s’agrandit en différents quartiers ou « barrys » (sortes de faubourgs), autour des pôles de l’église Saint-Julien ainsi que l’enclos de la Commanderie des Hospitaliers. Chaque Barry était protégé par une muraille périphérique et était accessible par une ou deux portes.