Origine du nom

Les textes de 1029,  nomment la commune « Gurgonigro » signifiant le gouffre noir. Appelé Saint-Jean-du-Gouffre-Noir en 1031, c’’est à partir du XIIe siècle, alors que la commune se pare de nouvelles fortifications que la cité est baptisée Saint-Jean-de-Fos. L’attribut « Fos » vient des racines latines fortia signifiant la forteresse. Son appellation moderne est détectée dans les textes, à partir de 1206.

Localisation (cliquer pour accéder à Google Maps)

Entouré par les communes d’Aniane, Saint-Guilhem-le-Désert et Montpeyroux, Saint-Jean-de-Fos est situé à 28 km au nord-ouest de Montpellier. Le fleuve Hérault, le ruisseau de l’Avenc et le ruisseau de Lagamas sont les principaux cours d’eau qui traversent la commune.

Histoire

C’est avec les moines de Gellone  que naît le village. L’aménagement du lieu, entre 1031 et 1060, est à mettre en relation avec la construction du Pont du Diable, bâti entre 1025 et 1031. Saint-Jean-de-Fos constitua dès lors un relais important sur la route de Gellone à Montpeyroux. Le site était particulièrement propice aux échanges. Situé à la sortie des gorges de l’Hérault, sur la rive droite, le village bénéficiait d’une situation exceptionnelle entre l’eau, la montagne et la plaine. Dès le milieu du XIIe siècle, la commune est entourée de fortifications. Cette première ceinture de sécurité était en forme de quadrilatère englobant l’église romane Saint-Jean qui la délimitait au nord. Cette première clôture, probablement rudimentaire, fut jugée insuffisante en 1162. Des nouvelles fortifications s’installèrent, donnant au village son nom actuel de Saint-Jean de Fos. A partir de l’église, le bourg ecclésiastique se développa selon un plan elliptique. L’agglomération s’est considérablement agrandie hors de ces remparts, à partir du XIVe siècle et ce, jusqu’au XIXe siècle.

Le XIVe siècle correspond également à la phase de développement de l’artisanat et plus particulièrement de la poterie vernissée qui a fait la renommée de la ville.

Suite à ce rayonnement culturel, son économie se développe et d’importants travaux voient le jour. Ainsi, l’église est fortifiée, les murailles consolidées et le cimetière qui était jusqu’alors auprès de l’église est transféré hors les murs. Deux importants faubourgs furent bâtis à cette époque. Le faubourg du Barry au sud, semble avoir été un quartier industriel lié à la poterie. Tandis que le faubourg du Caminol, à l’ouest, avait une vocation hospitalière et commerciale, puisqu’il se situait sur la route d’Aniane à Montpeyroux.

Au XVIIe siècle, l’habitat se densifia autour de la courtine à laquelle des demeures s’adossèrent, excepté au sud où se créé un nouveau centre urbain. Au fil des siècles, la poterie resta une activité très importante pour l’économie du village.

 

???????????????????????????????????????
Vue aérienne de Saint-Jean-de-Fos, 4 Vents_Communauté de Communes Vallée de l’Hérault

???????????????????????????????
Saint-Jean-de-Fos, Piquart Benoit_Office de Tourisme Intercommunal de Saint-Guilhem-le-désert_Vallée de l’Hérault

Du XIVe jusqu’au début du XXe siècle, on assiste à l’âge d’or de la céramique Saint-Jeannaise. Sa prospérité se doit notamment à sa situation géographique privilégiée qui reliait le haut pays et le lodévois à Montpellier et Béziers par Clermont l’Hérault. Cependant, aucun atelier ne pris les dimensions d’une manufacture et le marché ne dépassa pas les frontières régionales. Regroupé dès le XVIIe siècle, au sein d’une confrérie professionnelle qui était placée sous le patronage de Sainte-Radegonde, l’artisanat garda toujours son caractère familial. Mais avec l’apparition de l’ère industrielle et ses grandes manufactures, la poterie de Saint-Jean-de-Fos  se vit concurrencée et sa production cessa au début du XXe siècle. Depuis, son économie se base essentiellement sur l’oléiculture et la viticulture qui se sont grandement développées. Cependant, le rayonnement artisanal est toujours bien présent à Saint-Jean-de-Fos car sa poterie vernissée a laissé son empreinte sur beaucoup de façades des maisons, nous livrant le témoignage d’une tradition ancestrale de plus de 600 ans.